Hypertension artérielle : une maladie à ne jamais négliger

Une journée nationale, de nouvelles études scientifiques et un cri d'alerte des spécialistes, l'HTA est bien au coeur de l'actualité.

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À l'occasion de la Journée nationale de lutte contre l'hypertension artérielle, demain mardi, le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle (CFLHTA) lance sa nouvelle campagne : "Femmes et hypertension artérielle : une liaison à risque". Selon une étude Kantar Health réalisée à l'occasion, 22 % des Françaises (6 millions de personnes) seraient touchées par cette maladie. Un problème de santé qui se féminise et concerne de plus en plus les jeunes. Cela s'explique par l'évolution des comportements et des modes de vie des femmes (sédentarité, surpoids, stress au travail, tabagisme). D'où des conseils à chaque étape de la vie.

Les spécialistes estiment d'abord qu'il est nécessaire de mesurer la pression artérielle chez toutes les femmes avant de leur prescrire une pilule contraceptive. Car les hormones contenues dans ces comprimés peuvent stimuler des mécanismes impliqués dans la régulation de la pression artérielle, et donc parfois provoquer une élévation des chiffres. Lors de la grossesse, une surveillance de la tension s'impose également, notamment lorsque les futures mères sont en surpoids ou relativement âgées. Attention, l'hypertension de la femme enceinte est dangereuse pour la femme comme pour son enfant. Enfin, le risque d'hypertension augmente après la ménopause, lorsque la femme n'est plus protégée par ses hormones sexuelles.

Nouvelle étude

Hasard du calendrier, une étude américaine publiée dans la revue scientifique Stroke indique que le fait de traiter des tensions artérielles "limites" réduirait de 22 % le risque d'accident vasculaire cérébral. Actuellement, les médecins ne doivent prescrire des médicaments qu'aux patients dont les chiffres tensionnels sont supérieurs à 140/90 millimètres de mercure (14/9 dans le langage courant), dans le but de réduire le risque d'attaques cérébrales et d'infarctus du myocarde. Et ils prônent des règles hygiéno-diététiques en cas de "préhypertension". Or, des chercheurs démontrent les avantages d'un traitement dès 12/8 de tension. Tout en précisant que, pour prévenir une seule attaque cérébrale, il faut traiter 169 personnes pendant quatre ans et trois mois...

Parallèlement, une nouvelle campagne d'information internationale vient d'être lancée sur l'HTA résistante aux traitements. Cette dernière, définie comme une hypertension artérielle qui persiste malgré un traitement à base de trois antihypertenseurs de différentes classes, est une menace sérieuse pour la santé de près de 100 millions de personnes à travers le monde. Les personnes concernées sont susceptibles de souffrir en plus d'affections pouvant mettre en cause leur pronostic vital, comme le diabète de type 2, une maladie cardiaque et l'obésité (38 % contre 29 %). Cette HTA est, pour elles, un grave sujet de préoccupation qui a un réel impact sur leur vie quotidienne.

"Décret qui tue"

Enfin, le dernier point, et non des moindres, concerne la prise en charge de cette maladie. Le professeur Joël Ménard - ancien directeur général de la santé -, des cardiologues et trois associations (celle des accidentés de la vie, le Collectif interassociatif sur la santé et l'Alliance du coeur) restent mobilisés contre ce qu'ils appellent le "décret qui tue". Publié le 24 juin dernier, il annonçait la suppression de l'hypertension artérielle sévère de la liste des affections de longue durée (ALD). Un recours en annulation a été déposé devant le Conseil d'État et les spécialistes réclament toujours des alternatives pour que les grands hypertendus français continuent à bénéficier du système de soins en fonction de leurs besoins.     Source : lepoint.fr
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